12 septembre 2016

 

 

  



 Loi travail, ON CONTINUE !


Malgré plusieurs mois de mobilisations, de manifestations et de grèves, des jeunes, des salarié-es, des précaires, des chômeurs-ses, des Nuit debout, le gouvernement a fait « adopter » la loi travail cet été, en recourant à un énième 49-3.
Ceci constitue une nouvelle marque de sa politique au service du patronat (et le Medef en veut toujours plus !) comme celle de sa conception de la démocratie : le passage en force.
On l’a vu tout particulièrement dans un article touchant directement Pôle Emploi et les demandeurs d’emploi. Le Conseil d’Etat en octobre 2015 – après un recours exercé par des associations de chômeurs et des syndicats (dont Sud Culture) – avait jugé illégale la retenue directe des trop perçus et des périodes non déclarées. Cette disposition est réintroduite dans la Loi Travail et changera une nouvelle fois les règles.
 Plus de cent décrets devront être adoptés d’ici la fin de l’année, et certains sont déjà en cours d’adoption, comme celui sur le barème indicatif des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif (issu de la Loi Macron). Celui-ci va permettre aux employeurs de connaître le risque qu’ils prennent pour ce qui constitue des infractions à la légalité…
Pour l’ensemble des dispositions, Solidaires s’engagera dans la bataille juridique en lien avec les autres organisations syndicales. Ces recours concerneront notamment le primat de la négociation d’entreprise au dé- triment des conventions collectives et de la loi, sur les sujets de l’emploi, de l’organisation et du temps de travail, des heures supplémentaires…
Solidaires continue de refuser à travers cette loi illégitime :
  • La casse du code du travail et donc la casse des protections et des droits des salarié-es,
  • La précarisation encore un peu plus des salarié-es, et particulièrement des femmes,
  • son idéologie qui servira aussi à la casse de la fonction publique (mobilité non choisie, contrats plutôt que concours, allongement du temps de travail…),
  • Le sacrifice des salarié-es sur l’autel d’une croissance et le dumping social qui ne sont que des pré- textes à la captation de richesses d’une minorité sur la planète (1 % les plus riches détenant 50 % du patrimoine mondial !),
Pour Solidaires, cette mobilisation marque aussi notre engagement avec :
  • Les militant-es subissant la répression pour leur participation au mouvement loi travail ou à d’autres luttes (jugements à venir, demandes d’indemnités à des syndicats ..)
  • Tous ceux et celles qui se battent contre « leur » loi travail : Les syndicats belges appellent à une manifestation le 29 septembre, et à une grève générale le 7 octobre journée internationale pour le travail dé- cent ! Il n’y a pas de travail décent avec les lois travail qu’elles s’appellent Peeters en Belgique, mini jobs en Grande Bretagne, 1 € en Allemagne, jobsact en Italie

Mais plus que tout, c’est dans la rue que nous devons montrer notre détermination à faire abroger cette loi « anti-travail ».

Alors que les mobilisations se construisent dans plusieurs entreprises et secteurs reprenons le chemin de la rue, et faisons converger nos luttes !

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