Classification … Piège Abscons* !
Cadeau de noël : la nouvelle
classification est à la signature jusqu’au 19 décembre.
Qui
parmi la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, la CGT- FO et le SNU prendra le
risque de brader nos avantages acquis ? Et qui s’y opposera ?
Si
elle est validée par des syndicats qui
ensemble représentent au moins 30 % des voix au niveau national suite aux
dernières élections, elle s’appliquera dès le 1er juillet 2015. Les
CE et les CHSCT seront consultés avant le 28 février 2015 sur les conditions de
sa mise en œuvre puis le processus de notre repositionnement s’étalera du 1er
mars au 30 juin 2015.
Nous savons maintenant à quelle sauce
nous allons être mangés !
Il est donc urgent que nous
prenions connaissance dès à présent du projet de nouvelle classification qui aura
un impact sur nos évolutions de carrière tant sur le plan salarial que
professionnel !
La
classification proposée s’articule autour de 9 Niveaux référencés de A à I et
répartie comme suit :
Ø
de
A à D : catégorie
socioprofessionnelle des Employés
Ø
E :
catégorie socioprofessionnelle
des Agents de Maitrise
Ø
de
F à I : catégorie
socioprofessionnelle des Cadres
La
nouvelle grille de coefficients présente 30 échelons :
10 échelons pour les employés et techniciens au lieu de 9, 4 échelons pour les
agents de maitrise au lieu de 3 et 16 échelons pour les cadres au lieu de 10.
De ce fait, l’avenir des agents Pôle emploi
s’assombrit.
Quel
avenir pour nos carrières quand la progression dans la grille des rémunérations
ralentit considérablement avec la multiplication des échelons ?
Quelle
évolution des salaires en parallèle avec la valeur du point d’indice qui passe
de 7,80 à 3,12 ?
Quelle
évolution professionnelle au sein d’une même catégorie quand apparaissent
un plafonnement et un cloisonnement entre les catégories socio professionnelles ?
Employé tu es, employé tu resteras …
Désormais,
un employé devra gravir 10 échelons pour devenir Technicien Expérimenté et atteindre
le plafond de son niveau à 249,20. Mais il restera employé. Il n’accèdera plus comme
aujourd’hui au niveau Agent de Maîtrise puisque le coefficient plafond 260 du
niveau employé de la grille actuelle est supprimé.
C’est
ainsi que les perspectives d’évolution à moyen et long terme se réduisent comme
peau de chagrin et les rémunérations avec ….
A raison d’un
échelon tous les trois ans, sans « accident »
de parcours et dans le meilleur des cas,
il faudra au minimum 30 ans de carrière pour
passer du coefficient 160 à 249 !!!
On
nous fait donc croire à une aubaine, mais l’aubaine est pour Pôle emploi qui va
réduire très rapidement sa masse salariale principalement sur le dos de la
catégorie des employés parmi lesquels on compte chaque année plus de 10%
d’agents en contrats précaires (CDD, CAE...)
Quant
à nos « cadres dirigeants », ils ont été grassement récompensés dans
un accord préalable en février 2014 et ne sont pas concernés par cette nouvelle
grille de classification qu’ils mettront en œuvre. A l’opposé, nos collègues de
statut public subiront un traitement spécial dans le cadre d’une « concertation
sociale » au premier trimestre 2015.
Mal positionné aujourd’hui tu es, mal repositionné demain tu seras…
Attention !
La direction ne respecte pas toujours la grille de classification actuelle et
nous sommes nombreux à ne pas être positionnés au bon niveau. Or c’est à partir
de notre niveau actuel que nous serons demain rattachés à un emploi dans le
nouveau référentiel des métiers préalablement à notre repositionnement dans la
future grille lors d’un entretien avec notre encadrement.
Que faire alors dès aujourd’hui ?
1/ Vérifier son positionnement actuel dans la classification
de la CCN du RAC* (toujours valide à ce jour tant que la nouvelle
classification n’est pas applicable) : pour cela faire le lien entre les activités répertoriées dans l’EPA avec les fiches de
fonction et les fiche d’emploi générique de la grille de la CCN du RAC
2/ En cas de mauvais positionnement, réclamer
l’application de la grille de classification actuelle en déposant une
réclamation auprès des RH et en cas de refus faire un recours en Commission
Paritaire Nationale de Conciliation.
Ainsi
nous pourrons aborder plus sereinement l’entretien de repositionnement avec notre
supérieur hiérarchique pour valider une transposition adéquate dans la nouvelle
grille.
En
cas de désaccord sur le repositionnement envisagé, nous pourrons, arguments à
l’appui exercer notre droit de recours en Commission Paritaire Locale de
Recours Classification.
N’hésitez
pas à faire remonter rapidement votre réclamation à votre Organisation Syndicale…
Et
si vous n’êtes pas syndiqué adhérez à SUD.