18 février 2015


C'est aujourd'hui la journée internationale du droit de grève, premier acquis du droit syndical pour les syndicats de lutte à laquelle participe SOLIDAIRES.
Rappelons nous que ce droit est très récent et ce n'est pas anodin qu'il ait été inscrit dans note constitution au lendemain de la libération.

N'oublions pas que c'est essentiellement par la grève que des générations de travailleurs ont amélioré leurs droits parfois en sacrifiant leur vie.
Et la France a donné l'exemple au monde entier de sorte qu'aujourd'hui la grève reste encore dans de nombreux pays la seule raison d'espérer et souvent la seule possibilité de résister et de lutter.
Jusqu’au XIXe siècle, non seulement la grève était interdite en France mais elle constituait un délit pénalement sanctionné. Ce n’est que le 25 mai 1864 qu’une loi mit fin à cette pénalisation de la grève, mais la grève constituait toujours un motif de rupture du contrat de travail et pouvait justifier un licenciement du salarié gréviste ou une intervention de la force armée avec heurts sanglants et victimes.
Pourtant, malgré les risques encourus par les salariés, la grève a joué tout au long de la IIIe République un rôle majeur dans la vie politique et sociale (ex : grève générale avec occupations d’usines en 1936, après la victoire du Front populaire qui ont permis de gagner les congés payés).
Ce n’est qu’à la Libération que le droit de grève est pleinement consacré. Il est inscrit dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : "Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent".
Puis sous la Ve République, le droit de grève est totalement reconnu (le préambule de la Constitution de 1958 fait référence au préambule du texte constitutionnel de 1946)
Voici un lien sur un livre en retraçant l'histoire.
Un autre acquis social est en discussion demain à Matignon : la remise en cause des Comités d'Entreprise qui fêtent leur 70 ans cette année, lesquels avaient été créés en 1945 à l'initiative du Conseil National de la Résistance.
Manuel VALS en personne présentera donc demain un projet de loi aux partenaires sociaux sur la "modernisation du dialogue social". Et oui les intitulés sont souvent trompeurs pour cacher dans les sous titres et les interlignes le véritable contenu du projet qui vise à revenir sur 70 ans de lutte sociale et retourner aux années 30.
Donc croyez bien que le 9 avril 2015 nous devrons nous mobiliser fortement pour la journée de grève générale déposée par SUD, FO et la CGT afin de montrer que la lutte c'est classe.
Ne donnons pas de répit aux patrons, usons du droit de grève pour préserver nos acquis sociaux.

Tou(te)s en Grève le 9 avril 2015.