Photo Pascal GUYOT/AFP
Samedi 22 Mai : Journée nationale de mobilisation pour défendre notre assurance chômage !
Communiqué de presse Solidaires du 18 mai 2021
Depuis le 4 Mars, des
travailleurs-euses ont relancé courageusement la lutte contre la réforme
de l’assurance chômage en occupant plus d’une centaine de lieux
culturels. Ces travailleurs-euses précaires, intermittent-e-s du
spectacle, intermittent-e-s de l’emploi ou encore étudiant-e-s se
battent pour la défense d’un système d’assurance chômage qui permette
d’assurer un revenu de remplacement à tou-te-s les travailleurs-euses.
La réforme en cours qui entrera en application le 1er Juillet
prochain constitue la pire attaque contre l’assurance chômage depuis sa
création. Elle entraînera, si on ne se mobilise pas contre elle, une
baisse de 25% en moyenne des indemnités pour plus de 1,7 millions de
travailleurs-euses sans emploi. Parmi les secteurs les plus concernés on
trouve la restauration, le tourisme mais aussi la fonction publique
avec ces nombreux contractuel-le-s.
Cette réforme fait l’unanimité des organisations syndicales contre elle
depuis près deux ans, elle a été invalidée en partie en novembre dernier
par le Conseil d’État en raison des injustices et inégalités qu’elle
créait. Ces inégalités ont été à peine corrigées à telle enseigne qu’un
décret rectificatif (sans substance) est déjà en cours de publication !
De nouveaux recours sont en cours de dépôt, notamment par Solidaires, la
CGT et la FSU afin de faire censurer le nouveau calcul du salaire
journalier de référence et les seuils d’indemnisations rehaussés. Malgré
cela, le gouvernement au service des capitalistes persiste et
s’accroche scandaleusement à cette réforme contre la population la plus
modeste, ce qui confirme que seule une mobilisation populaire massive
pourra lui mettre un coup d’arrêt définitif.
Avec cette réforme, dans la droite ligne des lois travail
gouvernement et le patronat confirment leur projet : une société où les
travailleurseuses doivent, pour survivre, accepter n’importe quel
emploi, à n’importe quel salaire, dans n’importe quelles conditions.
Face à cela, il faut construire et opposer un autre projet de société
qui inclut notamment le droit au salaire et à sa continuité entre deux
emplois : Je perds mon emploi, je garde mon salaire !
La seule limite au projet capitaliste, c’est la lutte toutes et tous ensemble !
L’union syndicale Solidaires
appelle donc à participer à la journée de mobilisation pour la défense
de l’assurance chômage du Samedi 22 Mai par la grève, les actions et la
manifestation.
Lieux de rdv
(listes qui est complétée au fur et à mesure des retours)
Avignon, 13h30 à la Cité Administrative
Auch : 14h, rdv devant Pôle emploi
Bayonne : 14h place de la Liberté
Bordeaux : 13h, place de la Bourse
Caen : 14h à la Boussole (quai Cafarelli)
Laval : 17h, parvis du théâtre
Le Mans : 14h, parvis des Quinconces
Lorient : 14h, parvis du Théâtre
Lyon : 14h, place de la Comédie, devant l’Opéra occupé
Marseille : 10h devant le FRAC - 20 boulevard de Dunkerque
Nantes : 12h place Graslin, "banquet de la colère"
Nîmes : 11h, Maison Carrée
Orléans : 14h, place de la Victoire
Poitiers : 14h au TAP
Paris : 13h devant l’Odéon
Pau : 15h place Clémenceau
Strasbourg : 13h, Campus universitaire, fac de Droit
Toulouse : 14h, square Charles De Gaulle
Tours : 14h place de la préfecture
Nos revendications
• L’abandon de la réforme de l’assurance chômage !
• L’indemnisation de 100 % des chômeurs.euses avec des allocations au minimum au SMIC, dès 18 ans,
• La prolongation de l’année blanche sur les droits au chômage pour les
intermittent-e-s du spectacle et son élargissement aux intermittent-e-s
de l’emploi laissé-e-s pour compte (comme les extras de
l’hôtellerie-restauration-évènementiel, intérimaires, saisonniers…), et
le rétablissement des dispositions de l’annexe 4 de l’assurance chômage
pour elles et eux,
• L’extension du RSA aux jeunes de 18-25 ans, et la création d’un salaire étudiant,
• La suppression du décret de contrôle des chômeurs.euses de décembre
2018 et la défense d’un vrai service public de l’emploi, avec des moyens
et du personnel,
• L’arrêt des CDD abusifs et leur transformation en CDI, qui doit être
la norme d’embauche habituelle en tenant compte des particularités
professionnelles (emplois discontinus).
• Un véritable statut du salarié.e incluant de nouveaux droits à
l’assurance chômage garantissant la continuité du salaire entre deux
emplois sans perte de qualification : je perds mon emploi, je garde mon
salaire !
• Un vrai plan de lutte contre le chômage qui passe par l’interdiction
des aides publiques et des licenciements dans les entreprises qui font
des profits, la création massive de postes de titulaires dans les
services publics, avec un vrai plan de titularisation sans condition des
précaires, la création d’emplois réellement stables dans les secteurs
utiles socialement et écologiquement.
• Le gestion de l’assurance chômage et de l’UNEDIC par les travailleurs-euses pour les travailleurs-euses.
• Augmentation immédiate de tous les salaires d’au moins 400€ et du SMIC à 1700€.
• Fin des exonérations, et hausse des cotisations sociales patronales
pour financer notre sécurité sociale et l’assurance chômage.
• 32h de travail hebdomadaire sans perte de salaire !
• Interdiction des licenciements des entreprises qui font des profits ou
qui organisent frauduleusement leurs pertes, arrêt immédiat des
suppressions d’emplois dans la fonction publique et titularisation des
emplois précaires.